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Photos : Eléna Garry

Polaroïds+Numériques et tigistes de villetaneuse

Travaux d'Imagerie Générale 

Pendant deux mois, nous avons organisé des ateliers hebdomadaires invitant les tigistes des Fermiers de la Francilienne, à pratiquer la photographie à travers différentes médiums : appareils photos numériques, Polaroïds ou encore téléphones portables équipés d'objectifs fish-eye, grand format et macro. Les premiers ateliers ont consisté à présenter l'association et le projet. Il s'agissait aussi de leur montrer le fonctionnement des différents appareils photos. Des premiers clichés ont été pris par les participants. Pour les ateliers suivants, nous avons utilisé des objectifs pour téléphone portable ; un médium accessible à tou.te.s et amusant. Nous avons aussi pris des photos avec des Polaroïds ce qui permettait aux participant.e.s de voir leurs photos imprimées directement. Puis nous avons utilisé des filtres de couleur posés devant les flashs des appareils numériques pour donner un effet original aux photos. Dans tous les cas, les participant.e.s se sont amusé.e.s à se déguiser, à se mettre en scène et à partager leurs idées. 

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De ces ateliers s'est constitué un album de photographies riche et varié ; les images proposent toutes une esthétique et une idée particulières. Elles sont le fruit d'un travail collectif qui a permis aux tigistes de pratiquer une activité différente de celles exécutées à la Ferme de Villetaneuse. Toujours dans l'idée de valoriser le travail réalisé au cours des projets de la BABE, les photographies de ces ateliers seront exposées à la Ferme, mais aussi à l'Université Paris VIII et à Paris. 

Photos : Gabrielle Taron-Rieussec et Eléna Garry

sténopés+jetables et enfants de saint-DENIS

Correspondances: premiers clichés

Nous avons effectué une série de trois ateliers (entre décembre et janvier 2017) qui se sont déroulés de la façon suivante : la première étape a été d’échanger sur les connaissances et pratiques de la photographie que les élèves avaient. Au cours de cette matinée, nous leur avons prêté des appareils numériques pour se familiariser à la prise de vue, avant de leur distribuer à chacun.e un appareil jetable. Après une courte sortie dans le quartier de l’école, les enfants ont amené chez e.ux.lles les appareils, et étaient libres de terminer la pellicule comme iels le souhaitaient. Quelques semaines après, un deuxième atelier a été organisé, où nous avons construit ensemble un appareil sténopé en carton, et pris des images avec. Le laboratoire installé dans l’école a permis aux élèves de découvrir la magie du développement argentique. Par ailleurs nous avons récupéré lors de cette séance les appareils jetables. Enfin le dernier atelier avait pour but de montrer aux apprenti.e.s-photographes le résultat de leur travail, et les faire argumenter sur leurs choix de sujet, de cadrage, de mise en scène etc.

 

De cette expérience sont ressorties des images esthétiquement et conceptuellement intéressantes, en ce qu'elles nous ont ouvert depuis l'intérieur une fenêtre sur des réalités inconnues, tout en valorisant l'originalité de jeunes créat.eur.rice.s. Chaque enfant a interprété à sa manière la (non-)consigne pour terminer la pellicule en dehors de l’école. Certain.e.s semblent s’être particulièrement intéressés à l’architecture, d’autres ont plutôt pris des photos d’intérieurs, avec ou sans leur famille, etc. Ainsi, il apparaît que l’exposition de leurs photographies serait un moyen idéal de valoriser leur travail.

Photos : Gabrielle Taron-Rieussec et Emma Sonsino

sténopés et enfants du vieux-doulon

Correspondances: premiers clichés

Nous avons convié la dizaine d'enfants vivant sur le terrain du Vieux-Doulon à fabriquer chacun leur propre appareil photo à partir de boites à chaussures récupérées dans des boutiques nantaises. Ces enfants tout aussi intéressés par les nouvelles technologies que les autres ont d'abord douté de la réussite de notre projet. Le plus grand défi pour nous fût de leur montrer l'aspect magique de la photographie réduite à son essence. La sténopé comme arte povera photographique nous a paru propice à combiner perspectives de création et moyens réduits.

 

Les intervenant se sont en outre cantonnés à un rôle de vecteur en apportant une technique aux enfants,tout en restant flexibles à leurs exigences et les sensibilités de chacun. Une fois l'appareil fabriqué, les choix artistiques liés à la prise de vue étaient entièrement maîtrisés par nos apprentis photographes. Une dynamique autonome s’est naturellement installée dans le rapport artiste - modèle. Tous les enfants se sont pris aux différents rôles. En résultent 9 images, développées en laboratoire à Paris par nos soins. Les images compilées dans un livre ont été distribués aux enfants, nous espérons les montrer lors d'expositions dans un second temps.

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Ce livre est vu comme une compilation de l'expérience dont Larissa, Sefora, Abel, Denisa, Roxana, Alex, Samuel, mais aussi Ricardo, Laris, Emmanuela, Ancutza sont les sujets, mais surtout les créateurs.

Photos : Carina-Jayne Roper Armstrong

Jetables et enfants de Cape Town

Correspondances: premiers clichés

Pour cet atelier, la BABE s'est associée avec African Sunrise, une agence de « volontourisme » travaillant avec plusieurs associations et ONG capétoniennes. L'une d'entre elles, St Francis Children's Home, basée à Athlone, accueille des garçons issus d'un contexte familial difficile. Avec les membres de l'agence, nous avons voulu leur donner la possibilité de s'exprimer à travers la photographie, et de mettre ainsi en éveil leur sens artistique. Dix-neuf garçons de 10 à 14 ans ont été sélectionnés pour le projet. Le rôle des membres de l'agence a été de donner aux enfants les appareils photos jetables, et de leur montrer comme ils fonctionnaient. Après cela, les garçons ont eu une semaine pour prendre en photo tout ce qu'ils souhaitaient.

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Malgré leur environnement limité au centre d'accueil dans lequel ils vivent, les garçons sont tout de même parvenus à réaliser des photos diverses et originales. Pour certains, le projet était une nouvelle façon de s'amuser avec leurs camarades, et pour d'autres, la photographie s'est présentée comme un véritable moyen d'expression et d'expérimentation. L'expérience vécue comme un simple jeu de récréation, les garçons ont mis en lumière leur vie quotidienne nous dévoilant alors un quotidien différent de celui des autres enfants ...

Photos : Emma Sonsino

JETABLES ET ENFANTS D'ISTANBUL

Correspondances: premiers clichés

Immeubles en lambris, habitants immigrés marginalisés, quartier ghettoïsé… le quartier stambouliote de Tarlabaşı (très proche de la place Taksim) rebute autant qu’attire des intérêts immobiliers qui risquent de radicalement transformer son apparence et ambiance dans les prochaines années. Évidemment ce processus de gentrification n’appelle pas à la contribution des principaux intéressés : ses habitants.

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En tant que membres actifs d’un collectif indépendant de solidarité envers les migrants (Göçmen Dayanışma Mutfağı) installé dans le quartier, nous avons voulu leur donner une visibilité directe. Nous avons sélectionné neuf enfants de 9 à 10 ans assistant au programme d’aide aux devoirs. En une après-midi nous leur avons expliqué le fonctionnement de l’appareil jetable qui leur était confié. En petits groupes nous nous sommes promenés dans leur quartier, puis ils ont conservé les appareils pour finir la pellicule.

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C’est donc sans parti-pris ou surinterprétation, que ces enfants représentant la diversité du quartier nous ont livré leur vision à travers des images qu’ils ont prises eux mêmes. En extérieur ou intérieur, le résultat est le reflet de vies quotidiennes. Pour nous, un aperçu de ce qu’il restera de leur enfance à Tarlabaşı…

atelier villetaneuse
atelier saint denis
atelie vieux doulon
atelir cape town
atelier istanbul
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